Petit pamphlet

Petit pamphlet pour les potentats patentés pleins de pouvoir et de pognon et pourtant si piteux

 

Sans être sournois,

Le Silence s’insinue

Dans toutes les fissures

Des issues scellées,

Et sous le sable si sensible

Pour secouer :

Les cris, les incréants,

Les crados du cerveau

Les cadavres momifiés

Croassant aux crédules des crudités :

Austérité !

Austérité !

Et ces crevards crochus

Font craindre des crises

Et autres crocs en jambe

Amassant le fric

Qui grossit leurs frocs

Avec des bourses qui font croître

Ces affreux glands.

 

Viens mon garçon

Ce n’est pas ailleurs

Que tu seras grand.

L’Amour a mille façons,

J’ouvre ton cœur,

Mille graines dedans.

Et mille fois mille aurores

Milles fois mille horizons ;

Ton âme déverse pour l’Encor

D’immenses chants de photons ;

Entendront-ils les fleurs de lumière

Ouvrir leurs corolles ?

Très peu seront loin en arrière

Cette joie est trop folle.

Viens, mon garçon.

 

Sans être sournois

Le Silence s’insinue

Dans toutes les fissures

Des issues scellées

Le petit garçon

A cassé le sablier

La Terre se retourne

Et regarde l’autre Réalité.

 

M.L.

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