Et Si ?

Et Si ?

Récemment, un reportage à la télé montrait un bateau bolide filant sur l’eau à plus de 140 km/h. L’homme moderne est un fou de la vitesse technologique. Parallèlement, au vu de notre situation actuelle dans le Monde, on peut sans trop exagérer certifier qu’humainement, nous n’avons quasiment pas avancé d’un pas depuis Attila, Gengis Khan et autres batailleurs addicts au pouvoir, à la puissance, à la richesse, à la domination. Poutine n’est qu’un énième cas sur l’échiquier. L’homme moderne ne rassemble plus ses troupes en haut d’une colline pour donner l’assaut final. Non, il a trouvé des moyens beaucoup plus sournois pour arriver à ses fins, la politique, l’économie libérale, la corruption et j’en passe. Et parfois il se sent obligé de recourir à la force. L’erreur est de « punir » le pays entier sous la gouverne d’un malade. Agissant ainsi, c’est préparer déjà un autre conflit qui va surgir ensuite et plus tard tout en pérorant : « nous ne pouvions faire autrement ».

Et si ! Et si ce que nous vivons actuellement n’était que le résultat inéluctable d’un paquet de siècles passés à mépriser l’humain ? Et si les Grands de ce Monde n’avaient ainsi bâti que des châteaux de cartes ? Que nous prenons sur la figure. Ce qui signifie que derrière tout ce fatras de non-sens, il y a quelque-chose qui agit. Disons que c’est la Vie. Le ridicule n’est pas de critiquer mes dires mais de se poser la question sur le fait de lutter pour le bien-être animal tout en faisant un croche-pied à un migrant ou d’applaudir quand un autre se noie. Et donc, l’utopie château de cartes connaissant aujourd’hui les soubresauts de son agonie, il va falloir envisager de faire émerger l’être Humain des décombres, avec toute sa grandeur, ses possibilités, son rayonnement. Aussi, réjouissons-nous de ce que nous traversons. Il s’agit d’un grand nettoyage que le Monde futur va bénir car il aura permis l’émergence d’une Humanité de lumière.

Je te salue, infirmière, je te salue et je m’incline devant tes jours de souffrance, je suis profondément enraciné dans ton cœur afin qu’à la première occasion, tu abreuves ses racines de tes larmes et assiste à l’éclosion de ta magnificence.

Je te salue, paysan, je te salue et je suis avec toi au lever du jour, à l’heure de tes labours, à l’heur des mauvais jours où la tête dans les mains tu pleures sur les charges qui t’épuisent et sur ton voisin, paysan lui aussi qui a craqué et s’est pendu dans la grange.

Je te salue, homme de pouvoir, mais je n’ai aucune place en toi où m’installer pour te préparer à l’éveil. Pourtant, il suffirait de peu, de très peu, par exemple que tu t’occupes des personnes ci-dessus enlisées dans les sables mouvants sur lesquels ton château de carte brinquebale.

Michel Labeaume

Date de dernière mise à jour : 20/05/2022

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