Le Chant des oiseaux

Le chant des oiseaux

La Vie, non celle de nos quotidiens-geôles, mais celle là qui, de jour en jour, d’aurores en crépuscules, se déploie comme un tapis vivant sur lequel elle nous offre ses atouts, ses charmes, ses bénédictions d’instants, est et sera toujours présente. Quoique vous fassiez. Là, ce matin, malgré la pluie, une senteur de printemps se diffuse ici et là, sur l’apparition des premiers bourgeons, sur le fait que les oiseaux ne viennent plus à nos graines, trop occupés aux nids. A ce ruban de lumière déployé dans l’espace Univers, vous opposez une fin de non-recevoir, de par votre ignorance, vos peurs, et vos esprits étroits, serrés au millimètre près par cet étau qu’est le cartésien. Tout vous est présenté, vous est donné à conquérir pas à pas, tant avec la patience et l’envie qu’avec la joie et la certitude. S’arrêter, étudier, recueillir, se relever, découvrir et avancer à nouveau. Au lieu de cela, vous et vos ambassadeurs du savoir ourdissez des plans, des machinations afin que votre idole argent soit toujours sur le trône de votre réalité. Dans sa démesure, vous ne pouvez mesurer son poids écrasant les peuples, et les soumet. Ce qui sauvera l’Humanité ne sera pas ce vaccin conçu par des avides mais de plus en plus de regards nouveaux sur le jour qui se lève, de sourires et de mains tendues, d’échanges et de partages. Ce qui sauvera l’Humanité ne sera pas dans les discours verbeux des potentats et satrapes sournois, mais dans le silence de la brume traversée par un rayon de soleil sur l’étang en éveil offert au cygne qui y décrit le sillage de la Vie. Plus vous vous enfoncez dans le négatif, celui-ci à longueur de jours donnant plus de valeur à votre pouvoir, plus la brise et la présence du Mouvement, avec cette Nature si charmeuse qui ensorcèle ses admirateurs, se fera dans la sérénité de son évidence et sait accueillir celles et ceux ayant débarrassé leur mental de ces scories sempiternellement médiatisées. Vous menez des combats obligés en obligeant les marchands d’armes à s’enrichir. Le fou n’est pas celui qui hurle sa détresse, coincé dans sa camisole mais aussi bien celui qui ameute les masses que celui qui dans la masse lève son bras armé d’un gourdin. Vous voudriez l’immortalité et là c’est un aveu flagrant d’ignorance et quand bien même l’auriez-vous, il serait parfaitement illusoire d’aller conquérir des planètes et des mondes avec vos croissances économiques et vos CAC 40 gonflés d’ineptie. Comment faites-vous, avec ce monde aux miasmes stercoraux, pour certifier que nous sommes seuls dans cet Univers. C’est bien mal le connaître, mes amis. Bien mal. Cet Univers dont vous certifiez l’origine par une soupe cosmique, un chaos alors qu’il est la Création.  Il y aura toujours ces deux regards face à la jungle : celui qui ne voit qu’une nature chaotique où chaque plante, chaque arbre souffre de sa voisine. Et l’autre certain de penser vrai que sa beauté est dans le fait que chaque chose, chaque branche, chaque feuille est à sa place. Idem pour le désert. Du sable, que du vulgaire sable déversé par un hasard géographique dans lequel l’oppression latente est à fuir. Ou cette immensité posée là comme un sas entre les Mondes et qui n’est nullement muet, car il clame son silence. Chacun de vous sera un jour face à ce dilemme : soutenir le poids du miroir ou changer le regard de celui qui s’y reflète. En attendant, les « créacteurs » savent où s’abreuver de vie, à la source originelle dont une graine germe en eux pendant qu’au fond du jardin, dans le touffu feuillage d’un laurier palme, le merle et sa compagne finissent la  confection de leur nid afin d’y créer la vie.

Michel Labeaume

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