Ahimsa

Ahimsa

 

 

                Beaucoup le devinent. Le perçoivent. Beaucoup néanmoins continuent comme si de rien n’était. Ils se vautrent continuellement voire même de plus en plus souvent les bourses dans la dominance mâle. Et celle-ci est autant guerrière, sanglante, que politique et sournoise, glissante comme une substance fielleuse sur laquelle s’agglutinent le féminin et des sbires larbins visant un poste plus haut. Le sexuel n’en parlons pas ou très peu. Le dominant sexuel réfléchit avec ses deux cerveaux qu’il possède entre les jambes. La force mâle fait hurler de plaisir et de pouvoir quand elle s’éjacule ainsi. Et dire qu’il en est pour appeler cela amour. Sciemment, les femmes ont toujours été oubliées, mises de côté, afin d’écrire par exemple une Histoire de France à dominance mâle. Même les arts comme la peinture et la sculpture ont été contrôlées par des cerveaux testiculaires. C’est dire. Savaient-ils déjà dès le début que s’ils donnaient le pouvoir aux mères, elles refuseraient catégoriquement d’envoyer leurs fils à la guerre ? Entre la magie de la plante qui ouvre sa corolle à la lumière et le rocher de 10 tonnes qui l’écrase, notre époque a choisi ces montagnes de gravats. Plus c’est lourd, plus c’est puissant, plus c’est réel…La fleur n’avait qu’à pousser à côté. Et même encore avec rage j’entends ici et là la jeunesse prendre le parti du pouvoir le plus fort. Ils choisissent, tous ces balourds, d’encenser la masse qui écrase avec toute sa puissance au lieu de louer celui qui l’a façonnée et pour un tout autre travail que cette piteuse emprise. Les égarés cherchent un ordre établi ayant perdu la notion de liberté. On peut constater l’accentuation de tout ce négatif et ce depuis quelques années. C’est tout à fait logique. Une nouvelle ère arrive. Plus Humaine, plus belle et plus joyeuse aussi. Celle qui se termine aujourd’hui, sanglante à souhait pour les pourfendeurs d’« utopies », se situe dans la queue du dragon qui s’éloigne (Joanna). Beaucoup le devinent. Ils ont su un jour se débarrasser de leurs impédimenta entravant leur nouvelle Marche. Et pour cette ère, pour leurs enfants, les enfants de leurs enfants, ils ont choisi d’en être acteurs, à plein temps. Art, soins, écoute, discussions, conférences, mains tendues, leurs domaines s’écrivent dans une nouvelle Pléiade pour une nouvelle œuvre enrichissant l’âkâsha. La Force du Prâna ne conçoit jamais la défaite. Beaucoup le devinent. Le perçoivent. Que n’est-il temps, messieurs les fomenteurs de croissance, d’économie libérale, de conflits calculés pour sembler inévitables, tous ces diables qui rient dans votre dos, que n’est-il temps de vous lever de votre trône et tirer la chasse d’eau. Vos Mères vous attendent.

 

M.L.

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