La Rose des Vents

Rose des Vents

 

                Je n’irai pas par quatre chemins. Il y en a un nombre incalculable sachant qu’en chacun de nous, il y a déjà mille et mille possibilités de chemins de vie. Beaucoup, peut-être trop, n’en ont pas conscience tant ils sont habitués à leurs ornières et veulent les autres dans les mêmes. La première goutte d’eau puisée à la Source a été ce libre-arbitre. Et le sera toujours. Les chemins de lumière sont jonchés de cailloux, de ronces et parfois si raides à gravir que le doute s’installe. Et s’évanouit à la seule vue qui s’étend du haut du sommet. Les chemins de lumière sont un levain façonné au cœur de l’âme pour la nourrir tout en la voulant épanouie. Les chemins de lumière sont aussi larmes, cris, mais jamais avec haine ni rancune mais plutôt comme un banc au bord du gouffre sur lequel le repos invite mais pour cela il faut taire les cris et sécher les larmes. Le repos invite comme une oasis en plein désert, comme un murmure au milieu des hurlements, un bouton de rose au milieu des épines.  Le bâton aide. Jamais ne frappe. Aux étapes qui n’en sont pas vraiment, tant le travail en soi est éternellement agissant, il y a parfois des jaillissements de joie. Des geysers de libération, l’ego n’est plus, l’âme seule connait cette extase. Et puis la petite réalité revient, avec ses parcours, ses chutes, ses levers de soleil et ses nuits froides. Cette petite réalité surgit comme un loup au coin d’un bois. Lui sourire la fait agneau. Le bâton aide. Jamais ne frappe. Les rencontres fortuites se découvrent être là au moment juste. Quelle est donc cette Force invisible jouant avec nous, nous suivant comme un berger ? Les coïncidences sont autant de jalons plantés au bon endroit. C’est déjà un des secrets de la confiance et surtout de la Certitude. Il n’y a plus de peur. Quand toute peur s’installe, elle se fait bouclier et tout bouclier appelle une arme. Bientôt nos dominants découvriront cela et ces guerres qui nous épuisent feront partie du passé. Si la guerre on l’a trop citée, c’est qu’elle n’est rien d’autre qu’un moyen politique et économique pour assouvir de stupides pouvoirs. Un des premiers devoirs est de l’admettre. Trop de non-dits enflent les egos des dominants et des médias, jusqu’à quand ? Quand donc le bubon va-t-il percer ? Et si on le soignait, tout simplement, avant de connaitre d’autres bains de sang ? Et si au lieu de ricaner face à celles et ceux qui ne veulent plus de cette petite réalité, ils sentaient le désir latent les incitant à nous rejoindre ? De quel côté se situe l’utopie ? De celui qui montre encore et toujours tant et tant de cadavres ou celui qui incite à prendre un chemin vers le Vivant. Sans lumière, sans sa lumière, l’homme ne peut évoluer. Elle n’est pas éteinte, ne le sera jamais et donc il n’y a nul interrupteur, simplement un ultime désir puisé au fond du cœur de la sentir nous animer. C’est ainsi que naît tout mouvement vers la Vérité.

 

M.L.

27 février 2018

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