Chant cosmique.
Ils s’imaginent être le seul Monde réel dans la seule réalité possible au sein d’un chaos cosmique. Ils sont ce chaos cosmique au sein de la Création. Ils ne tirent plus depuis longtemps des plans sur la comète car l’heure est grave. C’est la crise. Enfermés dans l’espace restreint de leur pouvoir, ils s’agglutinent avec leurs idées obsolètes de richesses et de dominations. Accrochés aux choses matérielles, ils ne se rendent pas compte que ce sont ces mêmes choses matérielles qui, en fait, les possèdent. Poursuivant avec acharnement le vandalisme, la déprédation de notre planète-hématome, ils s’imaginent encore pour des décennies maîtres du Monde.
Mais il est temps pour eux, pour tout un chacun d’ailleurs, de décrypter le vol joyeux du papillon, son immobilité sur une fleur à l’aube, couvert de rosée, attendant la chaleur, la lumière pour s’en nourrir. De décrypter le message de la baleine venant près du bateau afin qu’on la nettoie de ses parasites. D’admirer l’aurore au lieu d’hausser les épaules avec fatalisme en lisant les horreurs des médias, et avec elles, comme une pluie de météorites, les désinformations. De cesser pour un temps de fouilleur le passé en sortant de leurs nécropoles poussiéreuses et regarder les étoiles, les constellations, non avec le regard du conquérant stupide, mais avec celui du pèlerin enfin décidé à avancer. Libre. Et surtout léger. Ne plus s’encombrer. Encore moins encombrer le dos des sherpas pour aller à la conquête de l’inutile.
Comment peuvent-ils se dire évolués quand ils pianotent sur un portable à 1000 euros, la décision de fermer l’usine mettant à la porte des centaines d’ouvriers. La technologie est quelque part une chimère. Une chimère quand elle ne se conçoit surtout que pour aller toujours plus vite alors que les dominants font du surplace dans la cabine restreinte de leurs pouvoirs. Des visions qu’ils nous font miroiter, il faut n’en retirer que l’essentiel : leur fatuité. Ils sont ces maîtres-chanteurs du grand prix du leurre aux visions.
Prenez-vous la main, peuples du Monde. Prenez-vous la main. Oubliez ces honteuses divergences et avancez ensemble avec le sourire et le soulagement d’entrevoir la vraie liberté : celle de s’aimer. Pour l’instant ils interdisent les manifestations qui vont à l’encontre de leurs conceptions mais que peuvent-ils contre un Peuple Humanité qui marche en silence, puis en chantant, jamais plus avec haine, avec racisme, ces boulets que l’on traîne aux pieds. Le cœur léger donne le La à l’âme enjouée et ici ou là l’on pourra entendre et écouter, sortant du silence énergie, le grand Chœur des Chants des Vie.
Donnez-vous la main, je vous en supplie.
Michel Labeaume