Ô Soleil caché !

Ô Soleil caché !

 

 

                S’y distingueront des éclats de miroir, ces coulures de mémoires versées d’autres présents. Sans doute et bien sûrement la montagne paraît plus belle quand le chemin qui y mène est grand. Les barrières sont illusion. Les bornes, entêtement. Parfois, ici ou là, un banc. Pour écouter souffler le vent, murmurer le silence qui continue, devant. Parfois, une vallée, loin tout en bas, baignée de lumières et de doux émois, tout simplement. Et dans les nuits profondes, le regard va plus loin, vers ces lunes fécondes et ces étoiles de firmaments. Sais-tu mon enfant que tu peux jouer dans la cour des grands ! Ils font les Hautes écoles, sentent le cadavre, la poudre d’armement. Offre-leur le parfum de la montagne, prenant. C’est la Ré-Création. Il ne peut en être autrement. Quand deux mains se touchent, le passé est à l’intérieur comme une graine de vent. Et le Présent est de se donner à l’Avenir, quand les deux mains s’ouvrent, pour semer, pour la lumière sans cesse soufflée par le murmure du vent et poussant toujours plus loin le pèlerin à sortir des ornières du temps. Et dans d’autres nuits, plus de mille et une, certaines sans lune, mais jamais avec aveuglement, des silhouettes par centaines dansant une ronde, là autour d’un feu qui abonde son amour d’être puissant. Les mots, les maux sont de trop sur ce chemin d’être et devenant, William a fait son temps, Hamlet a perdu la tête, laissant tomber la mort, pour être vivant. Les lignes de la main ne sont plus à lire, trop creusées profondément par des destins de fantoches et tourmenteurs puants. Le silence est un recueillement, jusqu’à tes larmes faut-il savoir les prendre et abreuver les fleurs de ton chemin, les fleurs de tes agréments. Et ce sera toujours ainsi qu’un arc-en-ciel dans tes yeux-sourire, sera chatoyant. L’émoi est intérieur, même si tu trembles, c’est un trésor qu’il te faut apprendre à gérer, de plus en plus souvent, et ce dès maintenant. Alors les horreurs laisse-les dévaler les pentes, avalanches bousculant les ego, afin que libérés, ils se relèvent de la chute, et t’accompagnent pour connaître le sommet de la montagne, qui vous ouvrira d’autres horizons, toujours plus beaux, toujours plus grands.

 

M.L.

 

13 février 2018

 

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