Vox Populi

Vox Populi

Voyez-vous, cela fait déjà un certain temps (qu’importe le chronomètre quand c’est la souffrance des quotidiens) que la goutte a débordé. Et là, nous n’en pouvons plus. Alors nous disons stop. Stop à ces clichés de faire-valoir nous définissant comme la source de toutes vos inepties, vos comportements néandertaliens. A la télévision, nous sommes la solution à ces problèmes déclenchés par des primates de pouvoir aveugles : faites un don ! Faites un don ! Faites un don ! Ce que je veux donner à ces enfants du Yémen et leurs parents c’est de l’Amour. Pas votre putain de pognon. Les dix milliards récoltés pour Haïti sont allés dans des banques tenues par de ventripotents malfrats. Là-bas, ici et ailleurs, des chefs d’états, des dominants de l’ombre servent à tout bout de champ leurs inepties, leurs coups de gueule grotesques à des médias avides, se jalousant, s’espionnant, un peu comme des chenapans dans une crèche.  Nous disons stop ! Stop à ces oppressions, ces maltraitances envers les personnels d’entreprise qui commencent par un burnout et finissent avec une balle dans la tête. Je veux parler d’Amazone, des services hospitaliers, des EHPAD, de France Telecom, de Rozana, de Doux, et tant d’autres. Qu’est-ce qui pousse ces patrons à mépriser à ce point l’être humain ! Nous voilà à un tel point d’incongruité que la Presse encense une personne par ce qu’elle a recueilli un hérisson blessé et ne fait qu’une ligne sur un migrant qui est mort noyé devant des gens applaudissant.  Vos comportements, hommes de pouvoir montrent une ligne d’arrivée au-delà de laquelle ce sera le chaos total si vous continuez ainsi. Votre réchauffement climatique est un énième joker de façade occultant le vrai problème : si ce Monde bout, il faut mettre un terme aux maîtres. Nous ne voulons pas être riches. Nous voulons simplement avoir les moyens de vivre décemment. De ne plus subir les résultantes affreuses d’initiatives malheureuses. Finalement, ne devrions-nous pas prendre le pangolin comme emblème ? La dignité, messieurs les dominants, n’est pas une étiquette ou une médaille épinglée au revers d’un costume à 2000 euros, la dignité est celle de l’Arbre, plongeant ses racines avant de lever ses branches vers les firmaments. Vous, d’un seul coup de tronçonneuse vous l’abattez pour semer en lieu et place des graines, des plantes à rapporter du fric. Il n’y a pas que le ventre qui ait besoin de nourriture. Bientôt des élections avec toujours les mêmes refrains, les mêmes acteurs (avec pour certains au revers de leur veste un spin « CJ » - Casier Judiciaire). Ce que nous voulons ? Nous lever chaque jour comme si c’était à chaque fois une renaissance. Ouvrir les volets, sourire à la lumière et dire bonjour au voisin, même s’il s’appelle Mohamed, même s’il est noir, jaune ou marron. Nous sommes 7 milliards de frères et sœurs gouvernés par des poussières radioactives, pleines de morve et de suffisance. Nous sommes le Peuple.

L'Etat est le plus froid des monstres froids : il ment froidement ; et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : "Moi l'Etat, je suis le peuple". -  Nietzsche

Michel Labeaume

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