Des Danaïdes révoltées

Des danaïdes révoltées

 

 

Je n’arrête pas de marcher.

 

Parfois je piétine un discours trompeur

Obligé de nettoyer mes souliers

J’ai la conviction

De bien avancer.

Au loin dans les décombres

Surgissent çà et là

Des visages vengeurs

Aux traits fatigués

Des visages d’enfants en pleurs

Et de cadavres figés.

 

La mésange infatigable

Fait tant et tant de va-et-vient

Pour bâtir son nid

Dans un arbre, à l’abri

Infatigable, je vous dis.

 

Sur les murs des bâtiments,

Le long des trottoirs

Les colleurs d’affiches convaincus

Ont la hargne de se moquer

Des futurs perdants

Sans se rendre compte

Que l’Avenir

Ne veut pas,

Non ne veut

Diviser les gens.

Le grèbe huppé plonge

Face à sa belle

Et lui apporte comme cadeau

Quelques brins,

Quelques feuilles

Du fond de l’eau.

 

Les dominants intelligents

Les grands de ce Monde

Ou plutôt

Les glands de l’immonde

Usinent des missiles,

Des forces imbéciles

 

 

Débitant avec faconde

Des mots enfiellés

Face à des moutons

Devenant Cerbère

Et qui seront bientôt

Dans les cimetières

Des héros imbéciles

Pour des illusions malignes.

 

La sittelle acrobatique

Chante l’appel

Vers sa compagne

Qui lui répond

Et dans ce matin soleil et brume

Où tout se déroule

Comme un parchemin

Chants, brises et lumières

La vraie Vie montre ce bel orgueil

Jusqu’au bout de chaque feuille

 

 

Ils bourdonnent, ils bourdonnent

Les insectes vomisseurs

Enfermés dans leurs rancœurs

A la recherche de liberté

Sans savoir qu’au fond de leur être

Elle est graine à germer

Sans pourquoi, sans peut-être

Avec seulement semées dans le grand Uni-Vers

Des milliards de Fleurs de Lumière

Pour une seule Eternité.

 

M.L.

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