Un mur

Un mur

 

 

Les premiers murs étaient construits en argile associé au bois. Puis d’avancée en avancée, de progrès en progrès, les murs devinrent plus solides (pierres, puis ciment). Nous vivons une époque de murs. L’humanité étouffe dans un mur de brouillard, se plaint aux pieds des murs de lamentation, les soumis enfermés derrière des murs de lois, de morales, de dogmes et se sentent (pour beaucoup) oppressés à un point tel qu’ils se demandent ce qui arrive. Les dominants ont à cœur d’imposer leurs idées préconçues dans les alcôves secrètes où se réunissent, scientifiques, médecins, sociologues, psychologues, politologues et autres « maçons » pas vraiment francs. Dans des alcôves secrètes donc derrière des murs. A cela je peux ajouter les murs des grandes rédactions qui cachent les maintes manipulations de la vérité. Tout est calculé derrière des murs pour l’afficher ensuite sur ceux-ci avec sérieux, voire arrogance. Mais bâtir un mur pour empêcher d’entrer tient plus de la tartuferie, pour ne pas dire une ubuesque et désolante mythomanie. Un mur, mesdames et messieurs les dominants, jusqu’à présent, a toujours et n’aura je pense toujours que deux côtés. Méditez cela un soir en rentrant de soirée avec vos corbeaux et associés et peut-être alors la ou plutôt une vérité va vous flasher quelques neurones. Imaginons qu’un chef d’état, arrogant, egocentrique, raciste, individualiste, bref toutes les « acquis innés » du loup noir tapi en son for intérieur veuille faire ériger un mur tout le long de ses frontières avec les autres états mitoyens. Sans parler du coût, exorbitant, argent qui aurait pu contribuer à aider les millions de pauvres de son pays, le plus vaudevillesque dans l’histoire et de voir ce grand homme, une fois l’œuvre achevée, admirer sa prison. Oui car empêcher les autres d’entrer n’importe comment, c’est faire la même chose pour ceux qui sortent. Notre brave dominant se rendrait-il compte ne serait-ce que pendant une fraction de seconde de l’absurdité de ce gâchis ? De la construction d’un bagne pour garder son identité, il en ressort que si plus personne ne pourra y entrer, beaucoup auront à cœur de tout faire pour s’en évader.

Et c’est la même chose pour un plantureux possesseur d’argent qui se fait construire un palais digne des mille et une nuits et pour se protéger et y « vivre » sans être « vu », fait monter murs et barbelés, embauche vigiles avec pitbulls et armement dernier cri. Une superbe prison dorée ! C’est tristement comique. On a envie de rire et pleurer en même temps.

La grandeur d’une planète habitée n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais mesurée avec la hauteur de ses murs, mais par le nombre de portes sans clés !!

Ami, protège-toi du froid et accueille ceux qui tremblent.

Il y a plus de grandeur dans la chaumière d’un paysan que dans tous les châteaux de Versailles réunis.

 

M.L. 27 janvier 2018

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