Viol

Viol

 

Dans un coin de lune
Reposent des débris de rêves,
Ceux d’un enfant
Venu voir dans sa nuit
Si la paix régnait
Dans ce silence.
Les bouts de rêves
Ont été vus par des Sélènes
Et leurs regards compatissants.
Des bouts de rêves d’enfant.
En bas, le réveil soudain
A plongé la peur et les cris
Dans des pleurs de vie.
Un grand trou dans la maison
Un grand trou, des gravats
De la poussière et de l’effroi.
Quand la colère se mêle
A la peur
C’est toute la misère du monde
Dans cette guerre immonde
Qui jaillit de l’enfant.
Et les grands se disent grands
Ils ignorent la vie d’un enfant
Ce qu’il a dans son cœur
Des vies d’oiseaux, et aussi de fleurs
Et de grandeurs autrement.
Des rêves brisés par les grands
Dans les fangeuses ornières
Jonchées de débris de guerre
Et de héros malodorants.
Dans une chambre d’orphelinat
Repose un éclat de rêve
Celui d’un Sélène,
Il est pour l’enfant
Qui se lève, c’est l’heure
Et touche par bonheur
Le message
Inscrit dans le songe.
L’enfant sourit
Et son regard est lumière
Face aux mensonges des grands
Et à leurs vaines guerres
Et leurs délabrements.
Dans le creux de sa main
Un quartier de lune est tracé.
Toute sa vie il sera
Le gage du Lien
Montrant à quel point
L’Amour et la Confiance
Font fi des distances
Quand on veut aller plus loin.

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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