Odyciel

Odyciel

Le Silence de l’aube

Est la grand’messe du non-dit,

La vérité tout au plus

Etant simple murmure.

 Vêtu d’une robe de lumière,

Le moindre mot

Peut lui être déchirure.

Seuls les oiseaux savent y faire

Le parant de leurs chants.

Un peu plus loin,

Les arbres ensemble

Ont gardé des lambeaux de la nuit

Passée à deviser

Sur ce grand mystère

De l’infini.

L’abnégation de leurs racines

A permis au grand bouquet de cimes

De flirter avec les étoiles.

Dans les prés,

La patience des araignées

Permet d’exposer leurs toiles

Avec comme cadre la rosée

Illuminant le tout.

Ici, si l’art est nié

Le tableau sera toujours offert

Sa place n’est pas au musée

Il y a trop de poussière.

Le levant, serviteur intime

Dépose sur l’horizon

Un rougeoiement infime

Puis magicien jovial

Répand en un festival

Des gerbes d’éclats.

La brise de l’aube

N’est jamais monotone

Participant frétillante

Entre les charmilles

Et tout ailleurs

A ce merveilleux chœur,

Enfant d’une Madone

Souriant de son firmament

 

M.L. 12.09.20

 

 

 

 

 

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