Le clebs

 


Le clebs.
 
Sur les traces terriblement
Profondes 
Des terroristes argentueurs,
Des fourmis par milliers
Avancent
Inlassablement,
Des fourmilières de gens
Décidés, têtus et
Trempés de leurs larmes de joie.
Au loin ils sont terrorisés
Ces bourreaux
A la langue bleuie
La langue alourdie
La langue grossissante
Et puant leurs bêtises
Et leurs vaines envies.
Ils savent la vague 
Avancer
La vague nette
Des gens vérité
Des gens humanité.
Ils ont aussi les jambes
En breloque,
Ces bourreaux de vanité
Qui ne pendent plus qu’au-dessus
De grands vides 
Qu’ils ont eux-mêmes
Creusés.
Un escargot 
Suivant ces traces
Sifflote une chanson
Il devine la fin de ces lourdauds
Qui devant lui sentent
La mort 
Et sont déjà clodos.
Même un grand de cet ancien monde
Qui avait dans ses coffres et sa manche
Du pèze à gogo et des politiciens
Lève la patte et pisse tel un chien.
Il aboie, il est devenu fou.
Pourrait-il se  lécher les testicules ?
Pourrait-on voir plus ridicule ?
Va-t-il se gratter l’oreille ?
Mais derrière et pas loin,
La grand Foule en éveil
Dépasse l’escargot
Sifflotant gaiement
Un homme le prend avec lui :
Viens avec nous 
Petit être de vie,
Tu seras des nôtres
Et nous te ferons un nid
Les grosses limaces
Qui sont devant nous
Vont sécher 
Au soleil nouveau
Et nous ferons des vêtements
De leur peau.
La houle de la foule
A des embruns salés,
Chacun sait d’ailleurs
Que les larmes
Viennent de la Mère
Gaïa rigole
Elle devient frivole
Elle secoue une dernière fois
Son corps de parturiente
Et tombent ainsi
Dans le grand vide
De leurs incréations
Les glands de ce monde
Pour voir  enfin érigée
La  fertile Ré Création.
 
M.L.
 
 
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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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