Homme âge. Sur les rivages sombres de la solitude,Il y a une source cachéeEt tant que ton regard cléNe la fera pas coulerElle restera ce lac de ténèbres. Sur les rivages sombres des guerres,L’écume ensanglantéeVomit des corpsEt pour s’en parerOn érige des monuments. Sur les rivages sombres des politiques,Du bois mort et déchiréJonche le solEt ça et là des langues déliéesCherchent encor à le cracher. Sur les rivages sombres des financiers,Des liasses de liquideEn hautes vagues viennent submergerLes gras baigneurs. Et loin, tout au loin derrièreMais aussi devant,Un Silence est enfouiDepuis la nuit des Temps.Sur les rivages du VentIl est soufflé par le désertDes refusEt celui de l’Un finiMille et mille mauxNe suffiront jamaisA le comblerCar ce qu’il veutC’est que l’hommeCesse de se noyer. Le vol du prédateurEst si lourdTellement sûr de luiLe Cri du SilenceEst à l’HeureIl est mûr de Vie.