Alphaméga

Alphaméga

 

 
Sur l’immensité abandonnée
Volent en tourments des papiers,
Tracts inutiles,
Le vain, le futile
A fini refoulé
Les cris les larmes
Même pas télévisés.
Seuls ont péroré
Les lourds pédégés
Maniant la langue de bois
Avec presque délectation.
Sur la Terre, plus d’émotion,
Les fantômes des éléphants
Errent dans une savane perdue
Ils n’ont plus de Terre
Face aux hommes
Ils étaient sans défense.
Et dans les grands fonds d’oubli
 Les spectres lancinants
Des requins, des grands blancs,
Et bien d’autres morts tout autant,
Ne peuplent plus le grand océan.
Et les chinois avides de monnaie
De puissance économique
De traditions imbéciles
Se fourvoient dans l’écheveau
De leurs non-sens.
D’autres puissances ont disparu
Pays de la liberté
La statue a brisé son socle
Pour embrasser la terre
Le seul vivant qui l’ait comprise.
Et dans tous les coins de rue
Traînent des épaves de
Voitures de maîtres
Et les maîtres sont épaves
Aussi
N’ayant pu fuir la colère
L’ire immonde des sans logis
Sans abris
Sans fric aussi
Sans vie que survie
Sans rien dans l’assiette
Et donc des ras-le-bol
Et des émeutes de plus en plus folles
Et meurtrières.
Des drapeaux à l’arrière
Servent de paravent
Pour aller déféquer
Dans un peu d’intimité.
 
 
 
 
Le cauchemar est terminé.
Il aurait pu être
Mais il n’a qu’été visionné.
Un avenir sombre
Ou une vision de décombres
Dans lesquels les zombies
Ouvraient en hurlant
Leur âme impuissante
A empêcher la récolte.
Le cauchemar est terminé.
Bien des êtres sont encore hésitants.
Mais l’on sait maintenant
Que le temps des missions
C’est terminé.
Chacun son chemin la main tendue
Pour aider l’autre,
Qu’il ne tombe plus.
Des fleurs aux corolles éclatantes
Et jamais vues
Poussent dans tous les recoins
Des chants d’oiseaux
Semés  dans le grand Vol
Vers une autre destinée
Des torrents de rires et de joie
Tombent en cascade
Des montagnes de foi
Et chacun est abreuvé.
Même toi petit enfant
Seul dans la vie
Seul dans ce temps
Qui débute pour toi
Et tous les autres
Ne mets rien dans ton sac
Ton sourire est ton bagage
Et l’horizon ton guide
Mets toi à présent à l’ouvrage
Et suis ta Voix  lucide
Son Esprit est en arrière
Tu es Sa réalité
Alors prends les devants
Et laisse-toi guidé.

 

M.L.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam