Sous quels auspices ? Ils ne se déplacent plusQue dans un couloir d’errance,Ils traînent leur passé,Ils traînent leur souffrance.Pourtant ils ont avec euxDes gens qui savent y faire,Des médecins, des infirmières,Mais ça ne suffit pas…Il faut bien se direQue les gens de cet âgeAppartiennent au passé,Et la société est un rouageQui produit des billets :Certains savent les saisir,D’autres les désirent,Et les vieux, et les vieilles,Appartiennent au passé…Mais savoir que ce ravageEst toujours un porte-monnaie…Tout cela est un ouvrageQui construit une société :Cela fait vivre, cela fait avancerEh oui, la vie se construitSur les tombes aussi,Les tombes et le passé.Mais je suis fier de vous direQue moi, les personnes âgéesJ’ai pour elles tant d’amourCar elles m’ont forméJ’ai pour elles autant d’amourQue pour les jeunes qui doivent aimerEt aussi pour toi qui lis ces lignes :Car je te le dis,Je te le profère :Qu’il suffit de penser différemmentPour construire une Terre,Une Terre tout autrement.Ce n’est pas qu’un jourTous les jeunes seront vieuxC’est que chaque jourTous les vieuxDoivent rireDe leur jeunesse.