Pourtant, ici et làPeut-être une pluie de chrysalidesEt qui en touchant le solExplosent en un feu de couleursEt de papillons ?Pendant qu’ici et là,Les politiciens désarmésVomissent des échardesLa langue lourde et noire,La langue chargée.Pendant qu’ici et là,Les économistes aux bras enflésEnserrent leurs budgets,Leurs pièces, leurs monnaies,Le regard hagardLe rictus déformé.Et quelque chosePince le drap de la nuitEt qui est tiré,S’étendantJusqu’au bout de la Vie,Mais ce n’est pas fini,Le cercle d’horizonSe pare de rouge et de grisQuels sont ces soleilsQui brûlent à l’envi ?Pourquoi tant de voyageursSans valise,Sans bagage,Les mains libresPrêtes à explorer ?Et d’autres là-basSur leur sempiternel trajetJusqu’à cette gare jonchéeDe banques sanguinolentesEt leurs esclaves vomifiés.Peut-être un volDe colombes surgissantDe nulle-part,Leur vol pourtant silencieuxVibrant de vieVibrant de feu.Pourtant ici et là,Dictateurs et putschistes,Hommes de main,Hommes de rien,Courent désespérésJusqu’au bout de leurs avoirsEt les brandissentRecroquevillés,Dans la souffranceDe leur refus.Peut-être la multitudeAux mains levéesRecueillant les pétalesDu VerbeEt les parfums d’AimerPourtant ici et làLes Allahtistes fuyantLa grande fauxQu’ils ont façonnéeEt brandie haut et fortPar la MortQu’ils ont appeléePourtant ici et là,Les TestamentairesBrandissant les restesCalcinés de leurs bréviairesLa soutane alourdieLe crucifix crispéCar crucial est le choixQu’ils verront créé.Comment peut-on voirFleurir des sourires ?Il suffit de les donner.Ils ont enluminé le Mystère,Il n’est plus,La Vie le combleEt la simplicité. M.L.