Marcotte

 

Une marcotte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai déroulé le long ruban

De ma routine

Pour le découper en tranches fines

Et les faire sécher au soleil.

 

J’ai imaginé boucher

Toutes les ornières

Et les chemins de labeurs

Et de sang

Sont redevenus verts.

 

 

J’ai enlevé le noir

Des racistes

Et des haineux

Et les ai emmenés voir

Toutes les couleurs

Qui brillent dans les cieux.

 

Pour tous ceux

Enivrés de pouvoir

Et se croyant au firmament

Je leur ai offert des ciseaux

Et une pelle

Et un pinceau

 

Ils ont découpé le ruban,

Rebouché les ornières

Et repeint leur ego.

 

Quelques-uns tremblaient,

D’émotion peut-être,

De libération sûrement

Ma main sur leur épaule,

Ils souriaient finalement.

 

D’autres fuyaient

Se mêlant les pinceaux

Dans leurs rubans

Chutant dans leurs ornières

Ils rageaient fortement.

 

J’ai greffé mes bouts de routine

Sur un arbre d’hiver

Au bord de mon chemin

Sans ornières

Et laissé le bonheur aux suivants

D’admirer au printemps

Les fleurs et les fruits

De l’Amour du Vivant.

 

M.L.

 

 

 

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