L'échelle j.

L’Echelle j.
 
Ce serait un Noël quotidien
Auquel chaque jour, chaque matin
Un peu d’amour, un peu de vin
Lui donnerait son sens premier :
Co-Naissance
Et s’en abreuver.
Ce serait un horizon lointain
Qu’importe la distance
Seule sa présence
En donnerait le lien.
Ce serait un désert éventré
Par des tournoiements
De vents joueurs
Et auquel vos yeux dardeurs
Donnerait l’Enfin
Pour le fertiliser
A chacun de vos pas.
Et sans vous retourner
Savoir l’Eden
Ce grand jardin de Certitude
Que vous aurez laissé.
Ce serait une guerre sans merci
A laquelle sa décrépitude
Déclenchée par votre Moi
Serait montrée du doigt
Pour montrer la Vie.
Ce serait l’ego démantelé
Comme l’arbre des pensées
Laisse tomber ses fruits
Comme l’écran où tout s’inscrit
Se brise sans un bruit
Dans le grand vide du chaos
Et de voir à Présent
D’écouter autrement
De palper chaque instant
Comme la Vie fait l’Un
Votre esprit rugirait son silence
De l’avoir découvert en présence
De votre joie sans fin.
Mais hélas, votre regard et vos pensées
Sont ce lierre envahissant
Le tronc.
Vous n’avez devant vous
Que cette réalité que vous créez,
Utopie des tréfonds.
Et vous traînez vos savoirs
Dans une boue de convictions.
 
Quelle est donc cette grandeur
Qui vous laisse au bas de l’échelle ?
Quel est donc cet orgueil
Brandi tel un sceptre sans façon
Et vos rictus comme munitions ?
 
….
 
Et du Silence :
 
Vous pourriez accomplir quelques milliers d’aurores
Mais pour un seul jour.
Vous avez en vous un trésor,
Servez-vous en : Il est Amour.
 
….
 
Et je jouerais de ma conclusion
En vous disant ceci :
Vous me semblez cet enfant
Qui, recevant le jouet,
Le jette au loin
Et se saisit du carton.
 
                                   M.L. 23/12/2011

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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