Homélie

Homélie

 

Dans un coin de ciel gris,
Un ciel de tristesse
Et de lourd alangui,
J’ai tiré un peu les nuages,
Pour voir un peu de ciel bleu,
Juste un peu.
Juste un peu.
 
Dans un coin de détresse,
Enfouie dans les mains,
Les mains pleines de ruines,
J’ai soufflé  un peu de  joie,
Juste un peu.
Juste un peu.
 
Dans un coin de guerre,
Déchirant le peu d’espace
Restant à la liberté
J’ai planté un totem,
Appuyé le Verbe aimer.
Juste un peu.
Juste un peu.
 
Dans un coin de politique,
Parlant, parlant, parlant,
Soliloquant,
Haranguant,
Vociférant,
J’ai inséré Son Silence.
Mais juste un peu.
Juste un peu.
 
 
Et aux 4 coins de l’Horizon,
Quant Gaïa brandira l’Enfant Conscience
Son cri de la Naissance
Sera celui d’un Vœu
D’un vœu trop longtemps enfoui
Dans l’arrière mémoire
Des hommes d’oubli.
Et ce cri tremblera l’émotion
Ressentie,
L’exaltation de Vie.
Et pas qu’un peu.
Pas qu’un peu.
 
Alors je continuerai mon chemin
Pèlerin de l’impossible
Sur les longs et durs chemins
Qui me mènent  à la Cible.
Il y a toute une joie enfouie
Au fin fond de l’âme
Non comme un trésor oublié
Mais plutôt un ange
A  enfanter.
 
Toute leur existence balourde
Est écrasée par des banquiers
Les guerres, et même les paix
La conscience est sourde
Quand elle entend crier.
 
Sur le bord du chemin
Une graine d’ennui
Sèche comme une bouse
Même à la creuser
 
Dans une pièce sans lumière
Les femmes sont au boulot
Elles toucheront peau de balle
Ou plus près de zéro.
 
Dans une savane venteuse
Ou presque rien n’est bousculé
Que les visages des enfants oubliés
Aux yeux perdus dans la drogue
Et aux mains kalachniquées.
 
Dans les alcôves secrètes
Des politiques et financiers
L’on chuchote doucement
Un plan de rigueur
En se serrant les mains
Avec un beau sourire
Et quelques  gros billets.
 
Sur la place d’un village
La petite vieille est courbée
A pas lents mais assurés
Elle se dirige vers  l’orage
Dont  le tonnerre a tué
Et où la pluie,  ses larmes
Pour son homme et tous ces oubliés,
Héroïsés dans la grandeur d’un monumental
Monument, lourd de saloperies
Ensanglantées
Qui ont gardé les riches aisés
Et les pauvres morts guerriers.
 
 
Je voudrais les voir un peu plus grands
Mais ils se hissent sur des échafauds
La grande lame tombera toujours
Sur leurs mauvais coups.
 
Je voudrais les voir sortir du rang
Et se désigner volontaires
Pour avec d’autres encenser la Terre
Mais ils sont bien trop entourés
Par de féroces convictions
Et leur puissance n’est  lourdeur
Que par ce qu’ils sont cons.
 
Viens petit enfant
Je vais te montrer la vérité.
Elle est en haut d’un arbre
Elle est un nid
Ou peut-être un oiseau
Ou simplement son chant.
Je vais te montrer la vérité
Elle est derrière l’horizon.
Ce sont chacun de tes pas
Qui vont construire cet Eden.
Quand ton pas sera trop lourd
Laisse la terre te reposer
Et le vent te laisser souffler
Et l’oiseau écouter ton cœur
Ton cœur enchanté
D’avoir tant parcouru
Et tant encore à découvrir
Tes yeux vont même lire
Le grand Uni Vers
Et ensemble ainsi devant
Vous appellerez ceux qui derrière
Ont le cul trop tassé
D’avoir conjecturé
Dans des discours imbéciles
Vociférant stériles
Des philippiques exacerbées.

 

M.L.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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