Nowshak

Nowshak

 

Les talibans établis,

Les blancs, les dominants,

Du Monde grisbi

Ont fermé leurs volets,

Changé de serrures

Construit des murs

Les dominants grimés.

Domine, non sum dignus

Moi l’enfant des montagnes,

La mère au désespoir,

Voile blanc, voile gris,

Voile noir,

La liberté enfermée

Dans un vieux cagibi

Domine, non sum dignus

Murmurent les plaies des âmes

Subissant, subissant,

Bientôt James Webb

Va porter l’Humanituée

A un haut degré de technologie

Techno, logis,

Pendant que le rap

Des enfants de la survie

Monte des geôles

De la Lybie…

Et d’ailleurs aussi.

Pendant qu’ailleurs

Hors des colonnes ancrées

Dans le mensonge

Encrées de ce mal qui ronge

Tout le Monde est à l’abri.

Les dominants sont déjà

Des guerriers en campagne

Recrutant avec leur hargne

Enrôlant avec ferveur

Des aveugles et des sourds

Brandissant déjà fouets et bâtons

Pour éjecter sans façon

Le pauvre migrant ayant eu le malheur

De croire en l’homme meilleur

Et le voilà avec ses frères et ses sœurs

Refaire la traversée

Y subir l’outrage

De la défaite.

Et la victoire où se sème-t-elle ?

Dans le non-combat

Jamais sur des cadavres.

Allez voir ailleurs si vous y êtes !

Vous serez surpris

En voyant votre image

Dans le visage souriant de l’étranger

Qui pense comme vous,

A un Monde Humanisé.

Il va vous emmener en haut de la dune

Afin d’y contempler l’aurore

Y écouter chanter les barkhanes

Il vous dira d’oublier

Qui vous êtes, qui vous étiez,

Qui vous pensez être

Il vous dira d’aimer être

Un grain de sable vivant

Dans l’immense Cité du Vent.

Allez voir ailleurs si vous y êtes !

Vous serez surpris de ses grands yeux rieurs

Qui vous accueillent dans sa maison

Quelques planches liées

Un abri sans façon

Tout ce qu’il possède il vous le donne,

Sa présence lumière,

Ce verbe joie,

Cette richesse d’émoi

Un peu de riz

Et du poisson

Et cerise sur le gâteau

Vous allez voir entrer ses enfants

Au sourire éclatant

L’amour de la Vie

C’est leur moisson.

Où est la 5G ?

Dans la hotte du père Noé

Reparti sur son Arche

Avec dans ses cales,

Des technologies bancales

Qui souffrent d’orgueil

Des chars d’assaut,

Des paquebots immensément cons

Transportant des éphémères

Des banques perfides

Et tant et tant de lourdes illusions.

Il a 6 ans

Et casse des cailloux

Son père est-il fier

Et sa mère est amère

Dans le lourd silence

Des souffrances sans bout.

Là-bas, sur cette Terre de couleurs

Et de trop ,

De bien trop de malheurs,

Les dictatueurs sont vautrés

Dans leur bureau doré

Et les dominants grimés

Continuent inlassablement

A se baffrer dans le sang

De ce si beau continent

L’Afrique est en un enfant noir

Qui ne pèse pas lourd face aux fléaux,

Mais qui saura dire un jour

Que le mot Amour

Il n’y a rien de plus beau.

Et les banquiers des dominants grimés

Partiront la tête basse

Leur coffre bien tenu sous le bras

Fuyant leurs tromperies,

Fuyant la Vérité qui surgit

Des jardins nettoyés

Du sang et de l’horreur

Rwandais !

Peux-tu m’accueillir chez toi ?

Es-tu Hutu ?

Ou Tutsi ?

Je suis un oui de la Vie

Ne demande pas mon nom

Je suis un oui de la Vie

Mon Frère.

Je sors définitivement

De leurs caniveaux

J’ai beaucoup appris

Dans le fond de ces fossés fossoyés

Que l’homme notamment

Ignore qu’il est un diamant

Alors se croyant cailloux

Il ne pense qu’à lapider.

Michel Labeaume

3.09.21

 

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