Elle est là-basLà-bas où le ventEn bouquetsPousse l’insolenceJusqu’à murmurer. Elle est là-basLà-bas où l’AuroreEn beautéPousse son échéanceJusqu’à la sublimer. Elle est là-basLà-bas où le zèleEst main tendue.Plus de poingL’eau ne peut y être retenue. Eau de lumièreGermant à l’horizonGuide toujours visibleMême en soi, au tréfonds. Eux sont ancrésDans leurs crisCroyant à la seule fatalitéQu’ils ont façonnéeCréé le nonCréé l’oubliEt même en fouillantAu creux de leur êtrePour chercher une autre raisonMais la peur est de plombPlaque dégoûtLe monde en tourbillon. Cet horizon Nul ne peut le vicierIl est gardé par des AngesArmés de lumièresEt seul le pèlerinVoulant une autre TerreEn subira la blessure.Le sang devra coulerSaignée nécessairePour enfin purifierL’âme alourdie. Les ombresSubiront là l’échecL’esprit lavéRecevra le feuEt dans le cœur ouvert aux CieuxSe forgera le Flambeau. Philosophes et ambassadeursDevront laisser leur savoirSombrer dans le néant de leur mémoireDevront penser la belle HistoireQui germe dans les cœurs.