Le néant et les Etres

 

Le Néant et les êtres.
 
 
Dépêche-toi !
Dépêche-toi !
Que n’est-il temps pour toi
D’encore amasser !
Amasse !
Amasse !
Le temps passe
Et tu le sais
Tu le combles
Avec l’argent
Ce temps qui te passe
Entre les doigts
Ces doigts crochus
Qui accrochent sans crainte
Et sans tracas
Le cash en
Ecrasant
Les crétins.
 
 
 
Les années ont passé.
Les cheveux sont argentés.
Les mains maigres et ridées
Se mettent à trembler.
 
Les années ont passé
Le vieux aux yeux bleus
Délavés
Se laisse aller à pleurer,
Un peu.
 
Les années ont passé.
Dehors, il pleut.
 
Ne te dépêche pas
Et surtout ne regarde pas
Derrière toi
Il y a dans ce passé
Peut-être trop d’années
Sans donner
Donc sans rien pour germer
Mais ne te dépêche pas
Tu n’as aucune crainte
Du passé à avoir,
Crainte exacerbée
De ne pouvoir dépasser
Ce passé
Et crainte du futur :
Comment peux-tu ainsi avec
Ces deux cannes
Marcher serein dans le présent ?
Ne te dépêche pas
Le temps tu l’as compris
N’est pas de l’argent
Ni de l’or et pourtant
Le temps est une richesse
Autrement vraie
Alors prend ton temps
L’ami,
Un futur t’attend
Ce sera ton Présent
Comprend que ce n’est pas
Moi
Qui te l’offre
Je ne t’ai que simplement
Montré ta Voie
Quand tu as compris
L’inutilité
De ton passé.
Tout passé de l’inutile
Est à oublier
Car ce qui reste à œuvrer
C’est ce petit Présent
Pour de grands moments
De Futur.
Tu as brisé ton armure,
Avance nu, et sûr.
La montagne est devant,
Elle t’attend.
 
Et toi l’agnostique
Ton regard toisant
Du haut de sa suffisance
Ce poème
Pourquoi le lis-tu à demi mot ?
Ton regard quasi torve
Devrait être dessillé.
As-tu si peu de la fissure
Qu’il pourrait engendrer
Dans ta prison Espace-temps
Celle-là même où se développe
Cette intelligence
Mais qui est comme un arbre
Ayant l’indécence
De vouloir plus de liberté
Et attend la fissure
Par laquelle
Il va pouvoir
Toucher le Verbe Aimer.
La nature intime des choses
Est comme l’essence-lumière
Des roses
Intouchable mais présente
Fugace pour ne t’offrir
Qu’un instant d’éternité.
Pas de rancune
Pour le Verbe Aimer.
Mais c’est à toi
De briser ta cage
Afin de te ressourcer !
L’ours que tu auras été
Aura trop léché son ego
Et au-delà, au-delà
De la lumière,
Au-delà de l’horizon,
T’y attend un miel
Que tu n’as jamais goûté.
 
Et toi petit enfant
Ne jette qu’un regard
Sur l’histoire des hommes
D’antan
Un regard-sourire
Un regard d’enfant
Puis retourne-toi
A jamais
Et regarde devant
Il est grand Temps
Pour Toi
D’écrire ta propre histoire
Avec le Verbe Aimer,
Il est grand Temps.
 
Et toi, petit enfant.
 
Michel Labeaume 17 avril 2011

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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