Au suivant A la banque du tempsLe guichetier est surchargé.C’est quand même incroyableQu’à la banque du tempsLe guichetier ne l’ait pas !Son temps est compté !Il a tout à gagnerEn n’ayant pas une minute à perdre !Moi, j’attends mon tourPatiemmentJe suis comme un numéroEntre 1 et 12Sur l’horloge du tempsEt quand l’aiguilleVient me couvrirComme un chapeauJe l’enlève polimentEt demande au guichetierTout aussi savamment :Pardon ? Auriez vous l’heure s’il vous plait ?Même si je sais que je risque fortDe me faire sermonnerJ’aime bien de temps en tempsSur la route infinie du tempsRouler à contre sens.Mais les rétroviseursMe rappellent à l’ordreJ’arrête mon désordreJe descends de ma voiture(avec un moteur à 4 temps)Je vais de l’autre côté de la routeEt je commence à faire du stop.Une petite voiture,Une toute petite voiture s’arrête.Une toute petite voiture avec un moteurA deux temps.C’est le guichetier !C’est gentil de me prendreLui dis-je en souriant.Il démarre.- On se connaît ?Il grommelle en me disant :- Je n‘ai pas le temps…Je vois des larmes couler sur son visage.- Que vous arrive-t-il ?-J’en avais marre de travailler comme un fouJe me suis dit :Je vais prendre mon tempsEt le patron m’a descendu…Me voilà à la rueJ’ai essayé de le consolerE lui disantQue ce n’était peut-être pas si négatifCet événementQu’il allait pouvoir se reposerJouir un peu de la vie !RemarquezQue je n’ai pas été jusqu’à lui direQue pour jouir de la vieIl n‘est pas forcément nécessaireD’aller à la banque du sperme !Alors comme je suis un petit prosateurJe lui ai dit un poème :Le temps n‘attends personneIl résonne dans le cœurDe celui qui l’égrèneLe temps est une reine sans couronneEt son royaumeEst une terreOù des gens malhabilesAccrochent aux aiguillesLes haillons d’une fuitePerdue d’avance.Puis le vent leur souffle ce qui est !Et, quand il est passéSe dépose un silence.C’est là !Qu’il serait temps !De se rappeler…