Tu ne sais plus

 

 

 
 

Tu ne sais plus



Sais-tu que le peuple
Ne demande pas grand-chose
Déjà de ne plus avoir à compter
Ses fins de mois commençant dès le début
Alors que pour toi ses fins de mois
Ne sont que quelques minutes
En fin de matinée.
Sais-tu que le peuple n’a d’autre ambition
Que d’être heureux ?
Bien sûr, il y aura
Toujours quelque imbécile
Pour s’être à la téléréalité,
Brûlé les yeux.
La télé justement
N’a jamais été un membre de la famille
Mais une grosse bactérie
Qui aide à digérer.
Parles-tu de rigueur ?
Mais qui l’a façonnée ?
Toi ? Ou tes voisins
Les gros banquiers et pédégés
Dont tu serres la main
Alors qu’ils ont l’autre dans le dos
En doigt d’honneur.
On me dit :
Il faut respecter ces gens là
En parlant de toi.
Je suis désolé,
Je vais te dire une chose,
Je te respecte
En tant qu’être humain
Mais de t’être fourvoyé
Dans un milieu pourri
Pour te faire une « place »
Dans la société
Montre à présent
Que cette place est déplacée
Et que tes écoles,
Ena ou autres
Ne sont que gros tas de fumier
Desquels pas même une fleur
N’oserait éclore.
Tu sors de l’Elysée
Avec sous le bras
Plein de dossiers
Et un sourire imbécile
Et figé.
Cela me rappelle un souvenir :
Je traverse la place d’armes
Avec rien dans les mains
Quand le colonel me croise :
Je le salue
Et il m’aboie :
Que faites-vous là ?
Au boulot !!
La suite de ma carrière
Je l’ai toujours traversée
Avec sous le bras des dossiers
Afin de m’entendre dire
Par le colonel :
Bonjour Labeaume, comment ça va ?
Je tiens cependant à préciser
Que dans mes dossiers
Ne figuraient que Play boy
Ou New look
Avec quelques feuilles
Vierges et pas froissées.

Sais-tu qu’il y a quelque temps déjà,
A la télé, à l’heure du journal
Un reportage était diffusé
Sur des gens en Inde
Qui vivent avec 8 euros par mois
Et le reporter
Expliquait la pollution qu’ils causaient
En brûlant leur bois
Pour chauffer leur pitance !
Sais-tu que ce jour là
Je me suis senti criminel ?
Heureusement,
J’ai d’autres Potes-En-Ciel…

Sais-tu que le peuple n’est pas dupe
Sais-tu qu’il a plus de clairvoyance
Que toi
Quand je dis toi,
Je dis toi le ministre,
Toi le gros banquier
Ou le gros pédégé
Voilà, je viens de nommer
Les trois gouvernements
De notre société
Deux qui en silence manipulent
Et un premier
Qui parle pour ne rien dire
Et croit gouverner.
Ce n’est pas un glaucome
Ni une cataracte
Qui bouchent son regard-vérité
Ce sont des vues –mensonges
Sur un monde qu’il croit diriger.

Vous avez créé un système
De société
Basé sur l’argent
Nous sommes tous dans ses filets
Et cela remue beaucoup dedans
(Besoin de liberté)
Ces besoins d’une vraie liberté
Arrachent des cris et des larmes
Sortis par la dureté des mailles
Même les sardines remuent
Moins dans leurs filets
Le filet de poissons
Est remonté des abîmes
Alors que le filet humanité
Y est plongé.
De là, les cris,
Les morts,
Et les ulcérés.


Michel Labeaume 27 mars 2011

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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