Soldes (Slam)

Soldes.

 

 

 

 

 

 

C’est demain le mois du blanc,

Demain ou dans pas longtemps.

Pendant que broient du noir

Des milliers de migrants

Haïs par des gens

Qui se trompent de cible,

Et là-bas des dirigeants irascibles

Préparent avec l’aide de médias

Des conflits, des guerres, des combats

Pendant que dehors il pleut,

Il fait froid dans le dos

D’entendre les mots de tous ces idiots.

Toi mon ami que je ne connais pas,

Peu importe ton nom,

C’est ton oui à la vie qui m’est cher

Les pouvoirs et les journaux déblatèrent,

Pendant que toi, déchiré de malheurs,

Tu tiens ton enfant dans tes bras,

Ton bonheur,

Secoués par les vagues

Fouettés par les embruns

Vous n’êtes pour ces gens

Qu’un grain de sable

A broyer sous la grande roue

Du temps.

Bientôt dans l’espace

Des fusées et des gens,

Et des milliers applaudissant

Cette prouesse technique

Alors que panser les maux de la Terre

En serait une bien plus grande autrement.

Ils sont aveugles en croyant voir loin

Ils sont sourds en nous mentant qu’ils sont à l’écoute

Ils font en sorte que ce monde nous dégoûte,

Tenant dans leurs serres des liasses de billet

Ricanant par derrière en se tapant dans le dos

Mais ce monde nous l’aimons,

Il est bien trop beau,

Ce ne sont ni les prédateurs, ni les proies

Qui vont ressusciter,

Mais tous ceux qui dans leur cœur,

Ont fait éclore le verbe aimer.

Bien sûr que ça prendra du temps,

On ne peut faire rire de joie

Du jour au lendemain,

Mais déjà tendre la main

C’est agir autrement.

Soyez égoïstement généreux !

Dit la sagesse

La récompense vous la sentirez prouesse

Alors qu’elle n’est que juste retour

De ceux qui auront semé l’amour.

N’oubliez pas ce midi ou à 13 heures,

De ne pas allumer l’écran de malheurs

Mais simplement sortir dans la rue

Et offrir des sourires à tous les inconnus

Déambulant dans les rues

Balayées par le vent sournois

Des infos trafiquées par des ballots

Qui ont le ton de la vérité

Comme celui du corbeau.

N’oubliez jamais votre bâton de pèlerin

Il est rangé dans la même demeure

Où vous gardez, bien rangés, sourires et fleurs

A semer au quotidien

Et vous verrez c’est tellement facile,

Que vous vous demanderez

Pourquoi n’y avoir pas pensé plus tôt ?

Ne pas se retourner vers le passé

Garder l’horizon devant,

C’est moins difficile

Et le sommet en cachera un autre

Encore plus imposant, plus beau,

La marche vers l’Infini

Est un vaste désenchaînement

Libérant les esclaves

De leurs fers

De  leurs tourments.

C’est demain le mois du blanc.

 

M.L.

 

 

29.12.17

 

 

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