Rêves de vies

Rêves de vies

 

 

Peut être

Une joie simple

Dont il faut s’emparer

Mais ces mots laids :

Finances, tortures, dictateurs, terreurs

Et torturés

Ne font-ils pas de grandes enjambées,

Brandissant l’unique arme

Dont ils disposent, la haine

De grandes enjambées

Vers un néant,

Antre noire de leur destin.

 

De voir une prairie figée

Dans la langueur d’un froid muet

Parsemée de neige

Comme pour l’agrémenter

Et surveillée du haut

De leur grandeur

Par des peupliers

C’est une joie simple.

Il faut s’en parer.

 

De voir un enfant heureux

Sans avenir, sans passé,

N’offrant son plaisir

Que dans la lumière d

D’être vivant

C’est puéril dites-vous ?

Vous, les rétorqueurs aux rictus

Comme des haches prêtes à trancher.

Ne voyez-vous pas la leçon

Qu’il vous donne ?

Ne voyez-vous pas

Qu’il suit le Maître ?

Qu’il fait de cet instant si court

Une graine pour son éternité.

Il y bâtit son nid

Et quand il sera grand,

Aux ailes déployées

Il caressera de son élan

Ce grand silence du non-temps

Silence qui sourit

Silence qui attend…

Vous faudrait-il une pluie de sang

Et de comètes de feu

Venant briser vos lourdeurs

Pour pouvoir vous entendre

Proférer :

Nous avions raison !

C’est la fin !

 

Eh bien tant pis pour vous :

Ce sera l’Afin

Car la Vie

Ni ne s’achète,

Ni ne se vend,

La Vie est une offrande

Du non-temps.

 

Voleurs, rancœurs,

Jalousies et envies

Envieurs et pourris,

Déconstructeurs

De rêves de vie,

Toutes ces sanies

S’écoulent de Gé

Comme un grand corps

Blessé

De souffrances

Et d’attentes

Qui n’ont que trop duré.

 

Que deviendrait la mélodie

Si le ré sur sa corde

Jalousait le mi ?

 

Michel Labeaume

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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