Printemps

Printemps

 

 

D’étranges langueurs lancinantes
Coulent, déroulent leur pesanteur
Sortant d’un long tunnel hivernal
Langueurs de temps et de froids
Et de pluies et d’enfermements
Le tout dans un conduit et  vomis
De l’égout des trop longues heures.
 
Les bourgeons sont  pleins d’ardeur.
 
Les guerres ailleurs,  prédicateurs ailleurs,
Les politiques ailleurs,  discours ailleurs,
Les crises ailleurs, mensonges ailleurs,
Les enfants syriens dans le malheur
Mais nul assassin au Monde
Ne peut ôter la Vie.
Les dictateurs toujours ailleurs
Et les financiers paraphant les contrats
Les hommes lourds  ailleurs…
 
Les prés changent de couleur.
 
Et sur les berges invisibles de l’Etant,
Tout est prêt pour le miraculeux,
Chaque minute, chaque seconde,
S’aiguille vers son devenir,
Avec un train plus lent qu’un
Sénateur,
Car en-dehors du Vent,
Simplement poussé
Par son Mu, sans faconde
Grand Continent du Souffle
Et que nul ne peut atteindre
S’il n’a la présence d’âme
De l’étreindre !
 
Le papillon secoue sa métamorphose
Il devine que bientôt va éclore
Son amie la rose
Et qu’au cristal des pétales
De lumière
Il pourra accrocher sa couleur
Et son Envie
Pour donner à cette ardeur
Le vrai Sens de la Vie.
 
Et d’autres éparpillés,
Effet papillon,
Les artistes vont communier
Se mettant tous à l’œuvre commune
Lorraine par exemple
Et son vaisseau lumière
Engendrant le besoin de frissons
A l’horizon glissant
Parachevant son destin d’éternité.
 
Et lui qui se force à entrer dans le bois
Outils et cœur,
 Les copeaux font un tapis
Et se devine dans l’ardeur
Le sublime  de la Vie.
 
Et le pèlerin souriant
Recueillant les chansons
Au gré de ses trouvailles
Et sortant son attirail
Pour échanger le bonheur
Avec un petit air
Et de jolies nuances
Posées sur la crédence
Comme des flammes
De joies.
 
 
Merci petite fleur
D’être dans la Loi.
 
 

 

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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