Opus

Opus
 
Ce sont ces vieilles branches
Grisées et moussées,
Vieillottes et tremblantes
Dans le froid de l’hiver
Qui m’ont inspiré.
Il y en elles
Cette immobilité
De l’éternité.
Et il y a sur elles
De temps en temps
Quelques tourterelles
Portées par le vent,
Aiguilles vivantes
D’une invisible horloge.
C’est là que le tout
Et le rien
Viennent en moi s’emmêler
Le tout-souffrances, le tout-terreurs,
Le tout-guerres, le tout-enfants soldats
Avec le Rien
Ce Silence clamé
Par cette Présence
Qu’est la Vie.
Clamé par cette confiance
Qu’elle sourit,
Clamé par la joie.
La nuit n’y change rien
L’obscure messe :
Ite missa est
Est terminée.
Seule l’ombre d’un vent
Bouscule nos rêves d’enfants
Et même les morts et les revenants
Souffle invisible
Portant dans son être
Le feu de joie
Qu’il va déverser.
Un nouvel horizon
Après cette trop longue nuit
Se dessine :
Dessiné par nous, ensemble,
Cœur à cœur
Main dans la main
Pour un toujours
Et beaucoup de demain.
 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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