Opéra

Un tiroir ouvert,
Une photo de grand-mère
Un tiroir ouvert
Une photo, de la poussière,
Une vis, un tournevis
Dans cette vie
Tout se visse
Tout se dévisse
Même le soi-disant propre
C’est parfois du vice.
Et quand le vice se dévisse
Il ne remplira jamais
Le précipice
De l’oubli.
Un tiroir oubli,
Une photo de vie
Fermez les tiroirs !
Ou alors videz-les !
Et descendez dans la rue
Hurler que même si la vie
Ce n’est pas
Toujours commode
On peut toujours la meubler
Avec du bleu
Avec du blé
Ce blé blond d’été
Qui ondule en vagues
Languissées
Sous un ciel d’été
On peut toujours
La déménager
En découvrant
Dans son for intérieur
Une nouvelle demeure
Avec plein d’étés
Sortis de l’oubli
Sortis de la Création
Sortis du Germe !
Pour la nouvelle Moisson !
Jetez l’aspiration !
Nagez dans la poussière !
Et les chants entonnés
Par vos voisins
N’ont désormais besoin
Que de vos grands rires
et vos belles mains
Et la ronde de la Roue
Verse aux sillons nouveaux
Un engrais plus que limpide
 
Le Fluide est palpable
Car les raisons s’y meurent
Et les cœurs nouveaux
Sont les acteurs
De ce Monde
Qui éclot.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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