Un tiroir ouvert,Une photo de grand-mèreUn tiroir ouvertUne photo, de la poussière,Une vis, un tournevisDans cette vieTout se visseTout se dévisseMême le soi-disant propreC’est parfois du vice.Et quand le vice se dévisseIl ne remplira jamaisLe précipiceDe l’oubli.Un tiroir oubli,Une photo de vieFermez les tiroirs !Ou alors videz-les !Et descendez dans la rueHurler que même si la vieCe n’est pasToujours commodeOn peut toujours la meublerAvec du bleuAvec du bléCe blé blond d’étéQui ondule en vaguesLanguisséesSous un ciel d’étéOn peut toujoursLa déménagerEn découvrantDans son for intérieurUne nouvelle demeureAvec plein d’étésSortis de l’oubliSortis de la CréationSortis du Germe !Pour la nouvelle Moisson !Jetez l’aspiration !Nagez dans la poussière !Et les chants entonnésPar vos voisinsN’ont désormais besoinQue de vos grands rireset vos belles mainsEt la ronde de la RoueVerse aux sillons nouveauxUn engrais plus que limpide Le Fluide est palpableCar les raisons s’y meurentEt les cœurs nouveauxSont les acteursDe ce MondeQui éclot.