Météos

Météos

 

Mais où donc est passé le beau temps ?

Fané dans mes souvenirs,

A germer loin devant.

Ici la pluie fait frémir

Ces jolies fleurs de printemps.

Dans l’éther et ses nuées,

Les nouvelles comme des boulets

Plombent les pourquoi ?

Musèlent les comment ?

Gaïa perd les eaux,

Arrive enfin l’enfant.

Ici tout est noyé dans les crus

Le Savoir est cette corolle

Ouvrant à la Certitude

Son cœur mis à nu

Pour accueillir

Du pollen de firmaments.

Bien des regards seront effarés

Devant cette offrande hors du temps.

 

Mais où donc est passé le mauvais temps ?

Fané dans mes souvenirs,

Et plongé dans le néant.

 

Le migrant a fui la guerre

Le voilà avec femme et enfants

A fouler une nouvelle Terre

A puiser dans ces rivières

Aux miroirs de diamants

Des horizons, des jardins,

Des prairies de fleurs

Ondulant dans le Vent.

 

Le Poisson secoue son corps

De souffrance

Les pêcheurs l’ont oublié

Ils n’ont pris qu’un peu d’eau

Pour cette ère du Verseau.

 

Le joueur de flûte s’arrête

Devant un tas d’écrans,

Où l’on distingue encore

Des bribes d’infos.

Le son est mort

Les mirages s’amenuisent

Bientôt le silence sera plus fort

Pour pousser les errants

A devenir enfants de Vie.

Ces fragrances de l’Univers

Me grisent

 

Mais où donc est passé le temps ?

Fané dans mes souvenirs

Il est sous mes pas dorénavant

Qui me mènent plein d’allant

Et c’est une ardeur

Qui m’anime

En apercevant au loin

Le grand portail d’éternité

Où m’attendent mille enfants

Mille joies

Et des bouquets impossibles

De fleurs de lumière

Cueillies sur une Terre

Humani-Terre

Où tout est à semer.

Nous ne serons toujours

Qu’ enfants de l’Amour

C’est la meilleure façon

Pour le verbe aimer

Que de voir toujours plus grand. 

 

 

M.L. 10 mars 2020

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