Le clodo

 

Le clodo.

 

Viens chez moi l’ami

Ma demeure est la rue

Mon carton est assez grand

Nous nous tiendrons au chaud

Tous les deux

L’un contre l’autre.
Oublie les coups de matraque

Oublie les croche-pieds

Oublie  les barbelés

Les fuites

Les dangers

Les bateaux-poubelles

Les gens haineux

Les politiciens idiots

Les cons

Les imbéciles

Qui érigent des barbelés

Autour de leurs maisons

Et dans leur esprit – prison.

Ils ne comprennent pas

L’Univers

Auquel appartient  notre Terre,

Planète – ecchymose

Ils écrasent les roses

Sous le poids

De leur mental.

Viens chez moi l’ami

Ma demeure est la rue

Mais mon toit est le ciel

Etoilé

Pour toi j’ai déplié mon carton

En attendant de repartir

Prends un peu de repos

Je n’ai pas grand-chose

A te donner

Que le sourire de mon âme

Et la lumière de mon cœur.

Viens te reposer

Voyageur-réfugié

Naufragé d’une humanité

Ecrasée par des  idiots

Qui se refusent à voir

L’amour en miroir

Et font ainsi la guerre

Brandissant la souffrance

Comme seule vérité.

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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