Langueurs

 

 

Langueurs

 

La chaleur fige dans le temps
Ce bel après-midi.
 
Seuls les papillons blancs
Signent dans le silence
De mots invisibles et dansés
Leur incessant besoin de vie.
 
Sarkozy est à la télé
Il fait pipi dans le couloir
Il a un trou de mémoire
Mais où sont les WC ?
 
Le long ruban gris
Soulève des bouffées de chaleur.
Les mouches titillent les naseaux,
Le clocher au loin laisse tomber les aiguilles,
Vaincu par la torpeur :
Il est six heures et demie.
 
Du Caca 40 les grands patrons
Se grattent le dessus de l’étron.
Ils pensent à la prochaine crise
Qui va leur apporter du pognon.
 
Il faudra attendre des années
Avant que le cardinal Urine
Devenu Pape Pie VII
Béatifie saint Copé
Patron des évanouis.
 
Et le peuple servitude
Ce monde tant adoré
De mes rimes, mes pensées,
De mon âme et mon cœur
Continue son labeur
La tête lourde de rêves
La tête penchée.
 
La lutte n’est pas flûte
Ni même pipeau
Et les chefs orchestrateurs
Qui ont la baguette
S’ils laissent tomber
Parfois quelques miettes
Ne sentent pas arriver sur eux
La Vérité
Qui avance lentement
Piano, piano.
Est à la portée du Nouveau Monde
Le chant du Renouveau,
Les pigeons seront colombes
Et les rapaces boyaux.
 

M.L.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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