La sébile Et quand viendra cette heureOu plutôt cet instantOù vous aurez compris que l’argentVous l’avez déifiéEt comme une idoleEst toujours un peu folleElle s’est endiablée.Et dans cette grande farandoleDe peuples marionnettesD’aucuns ont vainement cruQu’ils tiraient les ficellesAlors qu’au-dessusL’idole toujours un peu folleContinuait de se marrer. Et dans cette vaine farandoleDe peuples égarésAsservis comme des robots,DéshumanisésA de petits bouts de papierEt de pièces et d’orEt de petits et gros billetsCeux qui auront toujours cruAvoir tiré les ficellesAlors qu’ils ne faisaient que ficelerLeurs piedsSe verront piteux et nusEt déshabillésD’avoir cru en ce vent sans souffleEt ce relentBien pire que leurs excréments Et quand viendra cette heureOu plutôt cet instantJe ne serai peut-être plus làMais je ne louperai pasCe momentPour verser une larme de joieDans vos sébiles inutilesEt vidéesComme une goutte de foiSur une nouvelle humanité. Michel 12 mars 2011