La sébile

La sébile
 
 
Et quand viendra cette heure
Ou plutôt cet instant
Où vous aurez compris que l’argent
Vous l’avez déifié
Et comme une idole
Est toujours un peu folle
Elle s’est endiablée.
Et dans cette grande farandole
De peuples marionnettes
D’aucuns ont vainement cru
Qu’ils tiraient les ficelles
Alors qu’au-dessus
L’idole toujours un peu folle
Continuait de se marrer.
 
Et dans cette vaine farandole
De peuples égarés
Asservis comme des robots,
Déshumanisés
A de petits bouts de papier
Et de pièces et d’or
Et de petits et gros billets
Ceux qui auront toujours cru
Avoir tiré les ficelles
Alors qu’ils ne faisaient que ficeler
Leurs pieds
Se verront piteux et nus
Et déshabillés
D’avoir cru en ce vent sans souffle
Et ce relent
Bien pire que leurs excréments
 
Et quand viendra cette heure
Ou plutôt cet instant
Je ne serai peut-être plus là
Mais je ne louperai pas
Ce moment
Pour verser une larme de joie
Dans vos sébiles inutiles
Et vidées
Comme une goutte de foi
Sur une nouvelle humanité.
 
Michel 12 mars 2011
 
 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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