Hymne Mansuétude

L’Hymne Mansuétude

 

 

 
Une plume détachée de l’envol
Emportée dans l’air du chant
Du Silence
 
J’oublie.
 
Une feuille automnale
Arrachée de la branche
Temps qui passe
Sur le sol assoiffé de couleurs.
 
J’oublie.
 
Un doigt divin posé
Sur la bouche de l’enfant,
L’Ange dit : Chut !
Et la nouvelle histoire
Est annoncée.
 
J’oublie.
 
Un sourire de lumière
Dans les yeux
De l’enfant affamé
Recevant un bout  de pain.
 
J’oublie.
 
 
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Carcasses, débris,
Aciers,
Langueur du désastre
Et du silence
Lourd, lourd.
Au milieu des restes morts
Du bruit
Un germe encore
Affleure la force de Vie
 
 
 
 
Atemporalité
 
Jeux de lois
Frappées
Comme un poing
Inutile comme un  soin
Sur un corps trop malade
 
Gonflement de l’œdème
 
Il faut laisser le pus venir
Et ouvrir la plaie
 
Une Loi pour l’Homme
Une seule !
Et l’œdème s’oublie
La plaie se ferme
Et le bras fort est brandi
Tenant la flamme
De la force de Vie.
 
Atemporalité.
 
 
Enseignants financiers
Ensaignés !
Clowns grotesques
D’une époque révolue
Je ne vois de  votre magnificence
Que votre vulgaire gros cul.
 
Rires et jovialité.
 
Tombez le masque
Et venez préparer
La fête humanité
 
Atemporalité.
 
Les enfants ouvrent le cortège
Entonnant à l’unisson
Tout un florilège
De nouvelles chansons.
 
 
L’horizon s’enfuit au loin
Voulant presser les pas
Mais le cortège sait bien
Que l’éternel tend les bras.
 
Atemporalité.
 
Sur les eaux glauques du Néant
Flottent quelques lambeaux
De vieux sacrés,
 Vieilles religions,
 Vieux débris
Temporels brisés.
 
Et des orgueils mal placés
Ont la gorge nouée
De colère parfois
Mais surtout
D’incrédulité.
 
Il y a des savoirs
Qui se trouvent en chapelure
Emiettés par l’enfant
Pour mieux s’évanouir
Dans le grand Vent.
 
 
Il y a des mémoires
Aux devoirs terminés
Qui se trouvent en chapelure
Emiettés par l’enfant
Pour mieux s’évanouir
Dans le grand Néant.
 
 
Sur le perron de la chaumière
Le vieux rallume son mégot
Se balance dans son rocking chair
Et sourit des bravos.
 
Mamie s’essuie les mains
A son vieux tablier
Les mains pleines de terre
Les mains baptisées.
Elle offre au long cortège
Une unique  larme
De  joie
Juste une goutte d’oh
Donnée par la Source
Et pouvant
Dorénavant
Dès maintenant
A présent
Pour bien longtemps
Tous
Absolument tous
Nous abreuver…

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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