Et voilà, Peut-être que ce toutSera-t-il émiettéPour mieux l'oublierEt laisser tout celaSur la grande nappe de l'oubliLà où de grands oiseaux noirsDécrieront leur festinDans des vols lourdsEt sans fin. Ou bien sera-t-ilUne dernière fois regardéComme on regardeUn vieuxSur le seuil de sa retraiteAvec ses larmes ridées. Ou encore sera-t-ilComme un vieux chienMaigre et peléSale et briséAu fond d'un boisOù l'attendent aux aboisLes loups du Néant. Sera-t-il ainsi ?Sera-t-il autrement ?Comme un simple moineauAyant raté sa miette ?Ou comme un auguste semeurN'ayant plus de grainsEt s'en retourne au-delà du loinVers une autre quête. Toujours est-ilQu'il sera déposéEt vous et vos enfantsEn serez dévêtusEt de ce passéTrop lourdA présent dénudésVous aurez votre futurSans jamais vous retourner.