Et pourtant

Et pourtant,
 
Des kilomètres
Et des kilomètres de voies,
Trop longues lignes droites
Jusqu’à d’impossibles horizons.
 
Même désertées,
Ces longueurs rassemblées
Raisonnent encore
De convois emportant
Les hypnotisés.
 
En marchant sur l’une d’elles,
On découvre tant de cailloux,
Immobiles et partout
Cadavres-momies
Sous d’invisibles hirondelles.
 
Même le vent s’est tu,
Trop alangui s’est brisé
Contre les murs-heurtoirs.
Mêle le vent
Sais-tu
A brisé sa mémoire.
 
Et pourtant çà et là poussent
D’impossibles fleurs
Au milieu des voies,
Au milieu du silence
Et des oublis de pleurs,
Et des lourdes locomotives
Fantômes encore présents,
Entraînant des trains de fausses vies
Et des vaines utopies
A grand coups d’illusions
Dans des wagons-lits.
 
Et pourtant çà et là
Poussent d’impossibles fleurs
D’aucuns conduisant
Leurs trains
Ont martelé leur fragilité
A grand coups de rires éjaculés
Et de lourdes roues d’acier.
 
Et pourtant çà et là
Poussent d’impossibles fleurs
Mais avec le nouveau Verbe Aimer.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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