Eruption (Illimite) Et des bouts de branchesVolerontVers d’autres arbresEt s’y poseront.Il suffira aux oiseauxD’aménager leurs nids.Et ainsi les petitsQui naîtrontSeront PrésentMais aussi FuturEt rien de ce qui aura étéNe pourra tacher leurs vols.Ainsi en a décidé le La.Et des bribes de silenceTomberont des cieuxBeaucoup lèveront les yeuxLe regard larmé de joiePour s’abreuver enfinA la Source véritable.Beaucoup tendront la mainNon comme on donne une pièceOu un morceau de painMais comme on coupeDans l’offrande de VieQuelques vagues d’embrunsPour faire goûter aux siensCette réelle saveur du Oui.Il y aura certainementDes voiles immobilesSur des visages figésQui n’oseront pas encoreDécouvrirLe Pardon d’éternité.Il y aura certainementDes riches apprivoisésL’espace d’un instantJuste un instantTout petitsTout petits comme l’estUn tout petit bout d’ennuiSur la route infinie de la joieAfin qu’ils laissent enfin tomberLeurs impedimenta.Il y aura certainementDes puissants calmésL’espace d’un instantJuste un instantAfin qu’ils soient petitsTout petitsAu bas de leur échelleAux barreaux brisés.Il y aura certainementDes dictateursAu verbe criard, au verbe enjôleurEt qui seront muetsMuets de stupeurEt la main de l’AngeSur leurs bouches vomissantesToute en force et ardeurImposeront la PrésenceEt la Loi.Il y aura certainementDes politiques aux mallettes gonflées,Des ambassadeurs aux sournoisesServitudesPour mieux s’ingérer,Des criminels de tous bordsQui ne pourront plus faireD’effortPour détourner leur regardDe Celui qui les attend,Attend en Re-NaissancePour la Co-NaissanceEt bien d’autres palpitations.Il y aura enfinToi le petit enfantMort de faimTu transformeras ton CielEn voyant tout celaEt tu seras rassasié.Croyez-vousQue cela se limite à la matière ?Si oui,Revoyez vos leçons.Croyez-vous que cela est utopie ?Si oui,Regardez en arrièreLe peu de distanceQue vous avez parcouruePuis regardez devantLes Illimites deL’OcéanQui attend votre voyage.Les IllimitesDe l’OcéanQui attend votre réponseCe voileAu mât de la Certitude.Et vous qui écrivez le verbe aimerAvec la plume trempée dans l’encrierDe la haine !L’écho lié ne répond pasCar seul le Silence est MaîtreMais vous n’avez pas apprisA l’écouter.Cessez donc de vous piétinerDans la boue de votreIn-créationAu nom de qui ?Explosez-vousVos haines ?Celui qui assassineBrise deux destins :Celui de sa victimeMais aussi le sien.Mais quand de vos hainesVous aurez tiré votreCroyance imbécileLe C sera à la haineEt vous aurez ainsiFaçonné vos propres chaînesPour porter le lourd poidsDe vos nuits.Et vous qui arborez fièrementVos rictus baveuxEnvers les autresEnvers ceuxQui ne sont que Ses serviteursTous comme un seul dans votreMonde veilleurAfin qu’à l’instantLe V de la Vie s’envoleEt s’installe le MDu grand MoiDu grand EmoiEt ainsi tous confondusAuront leur propre zèlePour s’encielliser.Et vous qui dites :L’avenir appartientA nos enfants !Pourquoi ignorerCelui que vous avezDans l’écrin de votre âme ?Par peur de votre réaction ?Par peur de Sa réaction ?Les fleurs de lumièreNe sont pas carnivoresLaissez-vous allerEncor et encorElles ont toujours fleuriDans ce Chant du Très-HautEt leurs corolles sont les nidsDe ce que vous avez de plus beau.Ici et là dans quelques demeuresS’égrène du plus haut des ventsPorté par son souffleEt du plus haut des tempsEt sa silencieuse facondeLes unes et les autres secondesJusqu’à l’éblouissement.Bien qu’il y ait encorTrop d’enlisésRefusant les demainSecourablesCe futur leur semblant piégé,Ils ont le regard incapable,Il faudra que le lotusSorte de l’eauEt montre aux futurs acteursLeur taux d’humilitéEt les autresEnfoncés dans la vaseDe leur lourdeurN’apercevront que la corolle ferméeDe leur refus. Ce jardin en jachèreNe sera plus qu’un présent-naguèreOù se propage l’ivraie.Le SemeurN’est pas en pleursIl a la patienceDu Tout-Un. Michel Labeaume