Dualité

 
 
Dualité
 
Quelques morceaux de chiens morts
Vite dépecés, arrachés,
Les dents saignent
Les regards aussi,
Les habits déchirés
Trainent les maigreurs
Trainent les survies.
Et même jusqu’à des billets
Soufflés par le Vent
Oubliés par ces gueux
Qui ne sont plus grands,
Délaissés par ces vieux
Qui bavent leur passé
De lourdeurs, de dominants.
 
S’éloigne la foule
Comme une étincelle
Le soleil la guide
Et lui a dit
Avec une joie profonde
Qu’il allait mourir.
Il caresse sa luminance,
La foule est presque en transe
D’avoir ce désir fou
D’être au-delà des jours,
Au-delà des nuits,
Touchant d’un regard de miel
La Fleur éternité
Ayant ouvert son cœur
Pour saisir  la graine Aimer.
 
Sur les pavés trempés 
De pluie et de larmes,
Des billets déchirés
 Et couverts de sang
Témoignent de la hargne
De ces hyènes d’antan.
Ici et là des bruits sourds
Martèlent ce néant
La nuit sans étoile
Sera longue et pesante
Comme l’est une ruine
Au milieu des champs.
 
Au loin une lumière fait ses adieux,
La foule a l’aura de mille échos
Venus du plus haut des Cieux
Gaïa est parturiente
D’une Aube de mille feux.
                                                                                                 M.L.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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