Dictateurs Il vous faudraitDans un jardinPrendre un peu de terreDans votre mainEt la saupoudrerEn disant :Cela est bien. Il vous faudraitSur un océanPrendre un peu d’eauEt la laisser coulerDe votre mainEn disantCela est bien. Il vous faudraitDans votre âmePrendre un peu de sa noirceurLa laisser tomberDe vos poingsEn disantCela n’est rien. Il vous faudraitDans votre cœurPuiser un peu de son ardeurEt la laisser pourrirDans vos mainsEn disantCela n’est rien. Il me faudrait mille voixPour qu’elles disentToutes à la FoiToutes à l’ : Unissons !A vos esprits somnambulesDe cesser vos dégâtsInutilesComme vos pouvoirs ridicules. Mais je n’ai que mon styloEt là avec luiCoule de mon âmeAu plus haut degréUne encre –larmeTant pour être anéantiPar vos ineptiesQue pour abreuverVos sillons futursPour des fleurs et des fruits mûrsEt bien d’autres souriresA semer. Cessez de nous prendrePour des imbécilesVous avez choisi cette existenceSans même croire à sa grandeurAmassant avec la peurDe vieillir et de mourirDes pouvoirs et des richessesQui n’ont fait sur vousQue ce travailD’Allez graisse ! Votre mémoireDevient ce grenierQue pas mêmeUn vulgaire brocanteurNe voudrait vider. Ce sera à vous-mêmeA la fois Juge et jugéDe soupeser ces monceauxDe jouetsDans ce profond grenierOù l’Art est niéEt la mauvaise toileTisséeVous empêchant ainsiDe grandir. Et pardonSi j’ai fait mouchePardon d’avoir été un peu loinPour tenter de vos approcherDe plus prèsAfin de vous tendre le miroirDans lequel la pire des imagesDoit se refléter. Michel 6 mars 18h52