Dans l’Ombre Ce n’est quand même pas difficileDe porter son regardSur de vieilles pierres centenairesEt de toucher ainsi du doigtAvec son âme et son cœurL’âpre labeurD’autrefois.Ce n’est quand même pas compliquéDe rester quelques instantsFace à la rivièreEt de remonter en arrièreJusqu’à la SourcePour se plonger dans l’origineDe la Vie.Ce n’est pas si simpleMais pas trop compliquéDe rester immobile face au troncMillénaireD’un arbre haut et fierEt de lui sourire avec respectEt de savoir recevoir en retourDe son grand EspritUne graine de sa Beauté.Serait-ce trop inhumainD’avoir les tripes nouéesFace au squelette vivantD’un enfant mourantCar trop penchéAu bord de sa faim ?Serait-ce trop imbécileVoire coupable d’être innocentDe dire que l’argentN’est qu’un géant VociferQui sur l’Estrade du MondeProcurateur de mauxS’essuie les mainsAprès avoir lancé tant et tantDe combatsDans lesquels maints et maintsLourdaudsSe crèvent le culDans leurs réalitésEt ne veulent qu’une chose :De la richesse engranger,Du paraître étaler,Tout cela dans un sac,Impédimenta trop lourds à porter.Ils iront même jusqu’à piétinerSans entendre car trop prisDans leurs tourmentsLe rire gras et moqueurDu grand VociferEmberlificoteur.Ce n’est quand même pas difficileDe saisir un brin de tempsAvec son regard,Comme cette libelluleSur un roseau.Ce n’est quand même pas difficileDe sortir de tant d’errancesIl suffit de la flammeD’une simple bougiePour aimer Sa Présence.Mais tant que vos rictus narquoisSeront les seules flèches décochées,Nous aurons en retourUne autre corde à faire vibrerEt si un seul traitDevait suffireIl serait pour votre egoAfin qu’enfinVotre âme puisse aller plus haut. 21 août 2011