Campagne Quand le passéSe décide à passerEt qu’il ne peut pas dans l’instantA cause des imbécilesQui le tiraillentAvec leurs marbresEt leurs monuments,Le passé pleureComme une sourceAu fin fond du tempsMais aussi mal présenteDans l’instant.Ecartelé le passé !Ecartelé dans les affresD’un cauchemar-feuilleton :Jetez vos feuilles !Jetez vos fusils !Jetez vos canons !Que je puisse passerPour aller et resterDéfinitivementAu fin fond du temps.Mais on ne l’écoute pas,On le câline mêmeOn le caresseOn en fait une grande HistoireDe l’HommeAlors qu’il n’est qu’unTout petit instant d’éternitéAyant montré la lourdeur(Avez-vous vu mon passé bien conjugué ?)Lourdeur de vieLourdeur de monumentsMais ils ne savent pasLes hommes lourdsQu’un jourIl leur faudra bienJeter leurs fardeaux,Se débarrasser de leur passéEt saisir enfinA bras le corpsLa merveilleuse silhouette d’un horizon glissantLa merveilleuse senteur d’un bien beau printemps.