Campagne

Campagne
 
Quand le passé
Se décide à passer
Et qu’il ne peut pas dans l’instant
A cause des imbéciles
Qui le tiraillent
Avec leurs marbres
Et leurs monuments,
Le passé pleure
Comme une source
Au fin fond du temps
Mais aussi mal présente
Dans l’instant.
Ecartelé le passé !
Ecartelé dans les affres
D’un cauchemar-feuilleton :
Jetez vos feuilles !
Jetez vos fusils !
Jetez vos canons !
Que je puisse passer
Pour aller et rester
Définitivement
Au fin fond du temps.
Mais on ne l’écoute pas,
On le câline même
On le caresse
On en fait une grande Histoire
De l’Homme
Alors qu’il n’est qu’un
Tout petit instant d’éternité
Ayant montré la lourdeur
(Avez-vous vu mon passé bien conjugué ?)
Lourdeur de vie
Lourdeur de monuments
Mais ils ne savent pas
Les hommes lourds
Qu’un jour
Il leur faudra bien
Jeter leurs fardeaux,
Se débarrasser de leur passé
Et saisir enfin
A bras le corps
La merveilleuse silhouette d’un horizon glissant
La merveilleuse senteur d’un bien beau printemps.
 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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