Syndrome de Trump

Syndrome de Trump

                Peut-être Big Pharma va-t-il voir dans cette dénomination de pathologie une bien belle occasion de se frotter les mains pleines de petites plaies à force d’épingler les liasses.   Notre « maître du Monde » (comme disent nos chers médias) est en train de devenir un cas d’école et qui aura sa pérennité assurée dans un futur proche, à l’Aube de la nouvelle dimension.  Une des premières causes de cette maladie est, à mon sens, le milieu familial. Les Trump, d’origine allemande ont toujours évolué dans les milieux d’affaires (court terme qui en dit long) et immobiliers. Et comme dans la plupart de ces cas, les enfants doivent suivre les parents, voilà des âmes piégées d’emblée dans un milieu « supérieur » et qui ne les lâchera plus. Chez nous, rappelez-vous « le sabre ou le goupillon ». Deux garçons dans une famille riche (deux âmes) n’ont d’autre choix que d’embrasser la carrière militaire et/ou le séminaire.  Pour créer un lien entre ces deux choix, le sabre ira faire parade chaque dimanche à la messe tandis que le goupillon, dans ses sermons sera quelquefois plus proche du sabre que du Verbe. Notre Donald, qui a tout de Picsou, Rapetou, Pat Hibulaire, a donc forgé son existence dans les « affaires » et l’immobilier. Milieux où évoluent plus de requins, rémoras et autres vampires ou corbeaux que d’oiseaux du paradis. Quel échelon donc ne pouvait-il rater d’autre que celui de la politique, du pouvoir. Comme d’autres « dentus » (par opposition à sans dents), il a usé de harangues fortes ayant hypnotisé les électeurs. Le mal était fait.  Voilà notre Donald le cul posé dans l’ovalie de sa supériorité, n’attendant pas longtemps pour nous présenter les premiers symptômes de son inaptitude. Pour faire de grandes choses, il ne faut pas être un si grand génie. Il ne faut pas être au-dessus des hommes. Il faut être avec eux (Montesquieu). C’est le mal de ce siècle ou plutôt de cette fin d’un vieux monde que de vouloir s’extirper à tout prix de la masse populaire (les pouilleux comme l’a dit une première dame). Donald Trump, comme tant d’autres ailleurs, a passé ses années de pouvoir à tenter d’asseoir son omnipotence sur l’économie mondiale au risque majeur d’engendrer des conflits qui auraient été analysés par des jobards intellectuels et inscrits en gras dans les livres d’Histoire comme étant propres à l’homme, voire inscrits dans son patrimoine génétique. Non seulement l’économie mondiale mais aussi la suprématie sur les autres nations. Terrible extravagance.  Ils se croient au sommet de la réussite ceux-là qui tiennent le sceptre en clignant des yeux face aux flashs de la servitude. Trump, comme tant d’autres ailleurs a cru avoir atteint la lumière alors qu’il n’a touché que l’illusoire. Et l’illusoire de la lumière génère la réalité de l’ombre. Illusoire lumière car dictature des spots. L’anonymat, en quittant la Maison Blanche, fait craindre à Donald ce qui s’avèrera inéluctable : recevoir en pleine face la lourdeur du miroir brisant son narcissisme. Comble du comble : Trop nombreux sont ses condisciples qui, sur cette planète ecchymose gâchent leur existence et celles, par la force des choses, de millions d’autres.  Saura- t - il analyser cette « déchéance » non comme une punition, mais comme une leçon à comprendre afin de se relever. Si vous voulez que vos enfants soient heureux, surtout ne leur enfoncez pas dans le crâne cette ânerie consistant à les pousser à bien gagner leur vie en étant sortis de la masse laborieuse où se traînent des sans-dents, boulet aux pieds. Un jeune faisant médecine, non pour soigner, mais pour bien gagner sa vie en étant au-dessus de ces petites gens est déjà un malade. Emmenez vos enfants le plus souvent possible sur cette colline d’où vous lui ferez admirer l’aurore et toute cette vie qui chaque matin éclot. Trouvez les mots qui se conjugueront avec cet infini, avec cet Essence-Ciel. Et alors il aura en lui les premières leçons de vie bien assimilées et quand bien même fera-t-il un beau métier, il saura l’exercer avec l’unique valeur transcendant l’humain : le Don de Soi. Un précepte tibétain dit : Soyons égoïstement généreux. C’est tout dire. Si vous êtes chaque jour assis sur le trône du mépris, personne d’autre que vous-même ne pourra vous remettre debout. Aucune politique, aucune religion, aucune philosophie. Que vous-même. Personne d’autre. Et le Portail du Bonheur vous le verrez apparaître dans l’effort accompli pour vous redresser.  

M.L. 06/12/2020

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